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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 21:56

ESTAMPE D'AQUITAINE

 

 

Catalogue de l'exposition 

 

GRAVEURS AQUITAINS

à l'occasion de l'Assemblée générale du 31 janvier 2008 .


Cette exposition est disponible pour être présentée dans des lieux voués à la culture, musées, médiathèques, galeries etc. Contactez le président de l'EDA à l'adresse estampeaquitaine@aol.com 

 

1.      Pierre LACOUR (1778-1859)
Museum d'histoire naturelle, des arts et d'instruction publique  de Bordeaux, 1807,  eau-forte.

 

 

 



LACOUR Pierre

peintre, graveur, archéologue, philologue, littérateur, né à Bx le 16 mars ou le 16 avril 1778, mort à Bx le 17 avril 1859, fils du peintre Pierre Lacour ou Delacour.


Fondateur du Musée, secrét. gén.  et présid. de l'Acad. de Bx où il avait été élu en 1811 ; prof. et dir. de l'école de dessin et de peinture de cette ville ; corresp. de l'Institut, (acad. des Beaux -arts)  en 1814.  Pierre Lacour a beaucoup gravé ; son talent, un peu froid, ne manque ni de grâce, ni de charme. On connaît de lui : Mon portefeuille, recueil in-folio de 150 dessins lith, tiré à 50 ex. en 1826; Album autographique, recueil de 55 dessins, tiré à 20 ex. seulement, 1830 ; en 1836, Etudes sur les vieux maîtres, 20 pl. et bon nombre de dessins, portraits, paysages, qu'il serait trop long de mentionner. Cet artiste lettré a encore publié : Antiquités Bordelaises, 1806 , in-fol. avec pl. (Lacour père a collaboré à cet ouvrage)  ; Mém. sur des Mercures antiques, Bx, Brossier, 1807, in-8° avec pl. ; De la sculpture chez les Anciens; Bx, Lawalle, 1816, br., in-8°; Essai sur les hiéroglyphes égyptiens, Bx , Brossier, 1821, in-8° de 296 p., avec pl. Son système sur l'analogie des hiéroglyphes et des caractères hébraïques n'a pas eu l'approbation des érudits (V. l'article d'Abel de Rémusat  sur le Journal des Savants, avril 1821). L'Essai n'est cependant pas un ouvrage ordinaire, surtout pour l'époque où il a paru. Æloïm ou les dieux de Moïse, 1830, 2 vol. in-8°, 26 pl. Æloïm figure sur la liste des ouvrages condamnés par la Congrégation de l'index ; Influence morale sociale et progressive du monothéisme, 1849. Origine chez un peuple noir et africain de la langue hébraïque et du monothéisme hébreu, 1850. Ce travail suscita des réponses de MM. Charles Des Moulins  et Cirot de la Ville extrêmement curieuses. Examen des assertions publiées dans le recueil des Actes de l'Acad de Bx. contre un mémoire intitulé : Origine, etc...; Aperçus extrait d'un travail relatif à l'influence morale  et sociale de l'esprit du polythéisme, comparée à celle de l'esprit du monothéisme, Bx, Balarac, 1857, in-8° de 182 pp. Ces quatre dernières publications appartiennent à un grand ouvrage resté inédit et qui devait porter le titre de : Apophis vaincu par les Dieux, et former deux volumes semblables aux Æloïm; quoique basés sur un point de vue reconnu faux, tous ces ouvrages n'en sont pas moins extrêmement remarquables ; Catalogue des tableaux, statues etc du Musée de Bx, par P. Lacour et J. Delpit, Bx , 1855 , in-18. Lacour a encore collaboré par la plume et  le crayon au  Bulletin polymathique de Bx, à la Ruche d'Aquitaine, et a été le principal rédacteur du Musée d'Aquitaine en 1823-24, et de La Gironde 1833-34. La France littéraire attribue à Lacour  l'ouvrage suivant : Les monuments de sculpture anciens et modernes, Paris, Bance, 1812, in-f° avec 72 gr.  au trait. Le Catalogue des livres et estampes composant la bibliothèque et le cabinet de feu M. Lacour, Paris, Techener, 1860, in-8° mentionne, sous les N° 167 et 215, les ouvrages suivants : 2.524.000 beaux paysages ; specimen d'un système  par lequel on peut composer un nombre infini de paysages aussi facilement qu'on dessine les mots d'une langue. Par P. Lacour, Bx, 1850, 2 vol. petit in-f°, et Croquis faits en traversant le Simplon le 5 et le 6 oct. 1824, par P. Lacour, Bx in-f°, 18 vues. Les tableaux, dessins, gravures, livres et objets d'art délaissés par Lacour furent vendus à Bx du 12 au 23 mai 1859. Cette vente a dispersé un grand nombre de portefeuilles contenant des croquis dessinés au crayon et à la plume ; vues d'Italie, paysages, études d'après l'antique, etc de Lacour et de son père, dont plusieurs sont fort beaux et qui n'ont jamais été gravés. Les collections Jules Delpit et Bordes de Fortage en contiennent un certain nombre. Le catalogue imprimé par Balarac, in-8° de 16 p. renferme quelques indications utiles sur les tableaux, dessins, gravures etc de cette famille d'artistes. P. Lacour avait épousé en 1813 Mlle Lysidice Combes, fille du célèbre architecte  girondin. Dans son éloge de Pierre Lacour, Bx,  1862, in-8° de 39 pp., M. Jules Delpit  promettait au public une vie de l'artiste bordelais. On doit regretter que l'érudit écrivain n'ait pas encore tenu cette promesse.

( in Féret, Statistique de la Gironde, 1889)


 

2. Léo DROUYN (1816-1896) Les grandes landes ,eau-forte.

 

 

 

 

 

 

  1. Léo DROUYN (1816-1896) Cathédrale de Bordeaux, e-f.

 

 

 


DROUYN ( François Joseph Léo) 1816-1896

Archéologue, aquafortiste, né à Izon le 12 juil. 1816.  Fit ses études classiques à Nancy et ses études artistiques à Paris dans les ateliers de Quinsac-Monvoisin, Paul Delaroche, Coignet et du graveur Marvy ; prof. de dessin au collège des R. P. jésuites de La Sauve de 1851 à 1853; conservateur du musée des antiques de Bx de 1852 à 1856 ; prof. de dessin au lycée de Bx de 1858 à 1866 ; membre de l'Académie de Bx depuis 1850, en a été le président en 1872; membre de la Société des antiquaires de France depuis le 23 déc. 1859; membre de l'Institut des provinces depuis le 23 juil. 1858 et de plusieurs autres sociétés savantes ; membre de la commission des Mon. Hist. de la Gir. depuis le 14 nov. 1862; corresp. du ministère de l'Instr. publique depuis le 12 oct. 1868 ; inspecteur des archives communales de la Gir. de 1865 à 1871, memb. de la commission topographique des Gaules depuis 1866 ; chevalier des palmes académiques le 23 avril 1881, le 19 avril 1884 ; Légion d'Honneur le 9 août 1870.

A figuré aux salons bordelais depuis leur création, presque tous les ans par des eaux-fortes, des fusains, des dessins à laplume et des tableaux à l'huile ; a figuré au salon de Paris en 1865, 1867, 1887, a obtenu en 1867 méd. pour la gravure à l'eau-forte, a figuré dans plusieurs expositions de province, où il a été plusieurs fois médaillé ; a publié un grand nombre d'ouvrages parmi lesquels nous citerons: Choix des types les plus remarquables de l'architecture au Moyen Age dans le département de la Gironde, album de 50 eaux-fortes, in-folio Bx (texte par Léonce de Lamothe) .- Album de la Grande Sauve, 16 eaux-fortes, in-folio avec texte, Bx 1851.- Croix de procession, de cimetières et de carrefours, 10 gravures à l'eau-forte, avec texte in-folio, Bx, 1858, publié dans les Actes de l'Académie de Bx. - Guide du voyageur à St Emilion, Bx, 1859, in -12, avec dessins à la plume.- Album de 15 gravures à l'eau-forte ( paysages) publié par l'Alliance des Arts. - La Guyenne militaire, histoire et description des villes fortifiées, forteresses et châteaux du département de la Gironde construits pendant la domination anglaise, 2 vol. ornés de 150 pl.  gravées à l'eau-forte, in-4°, Bx, 1859-1865, épuisé, très rare; Essai historique sur l'Entre deux  Mers, publié dans les Actes de l'Académie de Bx, 1870. - Promenades archéologiques dans l'Entre-deux-Mers, (Bulletin de la Société Archéologique de Bx, 1874. );  Tizac de Galgon, étude historique, Bx, 1875, in-8°; Izon, monographie, histoire et archéologie, Bx, 1876, in-8°;  Les variétés girondines ou essai historique et archéologique sur la partie du diocèse de Bazas renfermée entre la Garonne et la Dordogne, Bx, Féret & fils, 1878-1887, 3 vol. gr. in-8°, ornés de gravures dans le texte et d'eaux-fortes hors texte. - Bordeaux en 1450, publication des Archives municipales, Bx, Gounouilhou, 1874- in-4° avec plan et dessins, - Comptes de l'Archevêché de Bx au XIV e siècle, Bx, Gounouilhou, 1881-1882, 2 vol. in-4°.

M. Léo Drouyn a publié en outre une foule d'études archéologiques insérées dans diverses revues ou bulletins, entr'autres dans  la Revue Catholique de Bx, et a exécuté pour ces divers travaux environ 1550 gravures. A exposé depuis quelques années aux salons de la Soc. des Amis des Arts des dessins à la plume très remarqués.

(Féret, ibidem)

 

5. Jean-Baptiste Joseph Jules,
baron de VERNEILH-PUYRASEAU (1823-1899)
Ancienne église saint Rémy, e-f.

 

 



Né à Nontron (Dordogne), le 6 février 1823, mort dans son château de Puyraseau (commune de Piégut-Pluviers, Dordogne) le 28 mai 1899. Artiste et archéologue, issu d'une glorieuse lignée d'écrivains, il fut membre de l'Institut des Provinces, inspecteur divisionnaire de la Société française d'Archéologie, président de la Société historique et archéologique du Périgord., membre de la Société des Archives historiques de la Gironde et de la Société des Amis des Arts de Bx, correspondant du Ministère de l'instruction publique, membre de l'Académie de Bx,  où il fut élu le 13 mai 1875. On lui doit des études archéologiques sur les maisons de la Renaissance de Périgueux et sur  certains monuments du Midi de la France, qui ont paru dans les volumes du Congrès de la Société française d'Archéologie et dans le Bulletin Monumental. Aquafortiste remarquable, comme son contemporain et ami Léo Drouyn, il nous a laissé l'Album du vieux Périgueux, et il a magnifiquement illustré le célèbre ouvrage de son frère Félix de Verneilh sur l'Architecture byzantine en France. Il a publié dans les Actes de l'Académie de Bx, Anciens voyageurs à Bx (1875), De la décadence de la grande peinture à Bx et des moyens d'y remédier, (1879); Les peintures décoratives pour le grand escalier de la Bourse (1892) . Un buste a été élevé à sa mémoire à Périgueux.

( in Jean et Bernard Guérin,Des hommes et des activités, autour d'un demi-siècle. Editions B.E.B., 1957)

 

 

 

 

6. Maxime LALANNE (1827 - 1886) Incendie dans le port de Bordeaux 1869, e-f.

 

 

 

 

 

7. Maxime LALANNE ( 1827-1886) A Bordeaux, e-f.

 

 

 

 


LALANNE Maxime  François Antoine

Dessinateur, aqua-fortiste et peintre, né à Bx le 27 nov. 1827, mort à Nogent sur Marne  le 30 juillet 1886.  Fils du précédent (Antoine Lalanne , greffier de la cour d'appel de Bx  et poète du billard). Ses débuts dans la carrière artistique eurent lieu à Bx où il obtint une médaille de bronze à l'exposition de la Société philomathique en 1850. Fut médaillé la même année à celle de Metz. Vint à Paris en 1852, où il fut élève de Jean Gigoux et où il a exposé à tous les salons depuis 1852 ; méd. de 3e classe au salon de gravure, 1866 et 1874 ; méd. au salon de peinture, 1873 ; méd. de 2 e classe à l'expo. de Porto, 1866 ;  deux diplômes d'honneur à Amiens, 1866 ; diplôme d'honneur à Nevers, 1872 ; prix du ministre à Laval, 1876 ; méd. à l'expo de Vienne, 1873 (deux sections : peinture et gravure ) ; méd. d'or décernée par l'Acad. de Bx pour son ouvrage La Hollande à vol d'oiseau, 1881 ; chev. de l'ordre du Christ, 1864; chev. de St Grégoire le Grand, 1866 ; légion d'honneur,1875 ; palmes académiques le 31 déc. 1878 ; mem. correspondant de l'Acad . de Bx en 1867 ; memb. du jury à l'expo. internationale du Hâvre, 1868; memb. du jury au salon de Paris (peinture ), 1869, 1870, 1872, 1875, 1880 à 82 ; membre de la commission des quatre-vingt-dix au salon de Paris, 1881, 1882, 1883, 1884 ; membre du jury à l'expo. d'Amsterdam, 1883; membre correspondant de l'Acad. des sciences, belles lettres et arts de Rouen, 1883.  

Parmi ses nombreux travaux, nous citerons : Chez Victor Hugo, par un passant, texte par Lecanu, 12 eaux-fortes in-8°, Cadart éditeur à Paris, 1864 ; Le billard, traité en vers par Antoine Lalanne, 2 eaux-fortes, in-8° Paris, Aubry, 1866 ; douze croquis à l'eau-forte, d'après nature, 1869 ; douze planches sur le siège de Paris, 1870-71, d'après des dessins faits sur nature aux 5e, 6e, et  7e secteurs, Paris, 1870-71; collection de 75 fusains reproduits par la pantotypie, Paris, Berville et Bernard, 1875; Traité de la gravure à l'eau-forte, texte et 8 pl. in-8°, Cadart, 1866; Le fusain, in-8°, Paris, Berville, 1869 ; La Hollande à vol d'oiseau, texte par H. Havard, avec cent soixante-douze reproductions de dessins d'ap. nature, gr. in-8° ; Paris, Quantin et Decaux, 1881; La Flandre à vol d'oiseau, par le même, soixante reproductions de dessins, gr. in-8°, Paris, Decaux, 1883 ; Rouen pittoresque, Rouen, Augé, 1886, gr. in-8° ; grand nombre de pl. parues dans diverses publications : La Gazette des Beaux arts  depuis 1863, L'Art, et l'Illustration Nouvelle, depuis 1868; le Porte-folio ; les catalogues illustrés des grandes ventes; etc; nombreux dessins au fusain, au crayon et à la plume dans l'Illustration, le Monde illustré, le Paris-Guide.

A eu de nombreux élèves  à Paris et à Bx, artistes ou amateurs distingués. A organisé des expositions  particulières de ses œuvres à Paris en 1874, à Bx en 1874, avec un catalogue de 660 numéros, à Marseille en 1875, à Trouville en 1876.

Les musées de Bx , d'Orléans, Troyes, Evreux, Rouen, Lille, Besançon etc, possèdent des dessins ou des gravures de M. Lalanne. Il a laissé un grand nombre de dessins et eaux-fortes et quelques peintures à l'huile vendues aux enchères à Paris ou à Bx en 1887. Maxime Lalanne est à coup sûr au milieu de la pléiade d'artistes peintres ou dessinateurs que Bx a vu naître, un des plus grands, un des plus sympathiques, un de ceux dont notre cité doit le plus s'honorer.

V. l'excellente étude de M. Marionneau sur Maxime Lalanne parue dans la Gironde littéraire du 29 août 1886, publiée à part in-8°, Bx , 1886, et dans Artistes contemporains du Pays de Guyenne, etc, Bx, Gounouilhou, 1889, gr. in-8°.

(Féret, ibidem)

 

8. Pierre TEYSSONNIERES (1834- ...) Allée de Trubesset à Fargues, e-f.

 

 

 

 



TEYSSONNIÈRES
  (Pierre)

peintre et graveur, né à Albi (Tarn) le 6 juin 1834. Elève de son père et de MM. Maxime Lalanne et Léo Drouyn pendant le long séjour qu'il fit à Bordeaux ; a exposé au salon de Bx depuis 1866  et à celui de Paris depuis 1868, y a obtenu une 3e médaille, en 1878 ; a été aussi médaillé aux expositions internationales de Londres, Amsterdam, et Barcelone, 1ere médaille. Officier d'Académie le 13 juillet 1888 et décoré de plusieurs ordres étrangers. Ses œuvres sont très recherchées en Amérique surtout. Parmi ses très nombreuses productions, citons les œuvres ci-après qui ont figuré au salon de Paris: Le pont de Bx, eau-forte, 1868, Les bords de la Garonne à Lormont, Les oubliés de la Bastille, Forêt de l'île de Cuba, eaux-fortes, 1869; La rue Quintin à Bordeaux en 1865 peinture, 1869 ; Le donjon de Libourne (Gir.) et Les buveurs, peintures, 1870, N-D d'Arcachon, Dans les Landes (Gir.), peintures, 1870; La digue de la Garonne à Saint-Macaire et La plage d'Andernos, peintures, 1872. Vainqueur ou vaincu , eau-forte, 1873; La mort du duc d'Enghien, Le pape Formose et Saint Ambroise instruisant Honorius enfant d'après J. P. Laurens, 1874 ; Le chemin de Robin à St Macaire, peinture, et Le ravin de la Castillane, fusain, 1875; Le quai de la monnaie à Bx, aquarelle; Les environs de St Pierre de Langon, peinture, 1876; Don Juan, Les Fourberies de Scapin et autres planches, d'après E. Bayard, pour le Molière de M. H. Bordes, 1877. Eliezer et Rebecca, d'après Tiepolo, mention hon. 1877 ; Chasse au faucon, d'après Fromentin, gravure reçue à l'exposition universelle de 1878 ; Le château Brown-Cantenac, eau-forte, 1879; La Magdelaine et décor de marionnettes, d'après de Beaulieu, 1880; La buttte des Clines, (Eure), peinture, 1881 ; La brèche de Sahorre, peinture appartenant à M. de Lalande, 1882; Portrait de Pierre Corneille , d'après le portrait original de Lebrun, gravure, 1882, Travail et débauche, Fileuse et Tricoteuse, fac-similés de dessins d'après Millet; L'alcool d'après de Beaulieu ; Un apprenti, d'après  S. Durand, eaux-fortes,1833 (sic); Le cap de Grouin,  peinture, Samson terrassant les Philistins, d'après Decamp ; Paysages d'après Rousseau, Corot, etc. eaux-fortes, 1884; Portrait de Molière d'après une peinture du temps; dessins de Leloir pour Jacques le fataliste, eaux-fortes, 1885 ; Deux filles de la mer, d'après Delobbe; Portrait de l'abbé Michon et de Varinard, eaux-fortes, 1886; Rivière de Cady, fusain, et Marie Stuart, eau-forte, 1887; Rentrée à la ferme, d'après Vernier, et Le Duel, d'après de Beaulieu, eaux-fortes, 1888; Retour de pêche d'après Feyen-Perrin,1889. L'exposition universelle de 1889 contient de cet artiste : Travail et débauche, d'après Millet, L'alcool d'après de Beaulieu. On lui doit le joli portrait  d'après Lagrange-Chancel, placé en tête de ses Poésies inédites, publiées en 1878 par M. J. Delpit.

(Féret, ibidem ).

P.Teyssonnières a habité 3 rue Duffour-Dubergier à Bordeaux et 92 cours des fossés à Bordeaux, comme en font foi des cartes de visite gravées à l'eau-forte, de la collection J. C .

1. Une embarcation à voile et un débardère sur un fleuve bordé d'arbres, e-f , 57 x 83 mm aux limites du sujet sans t.c., avec adresse P. Teyssonnières Cours des fossés 92 Bordeaux

2. Un voilier à sec sur un banc de sable, devant un horizon marin et quatre barques, même adresse, e-f, 47 x 95 mm au t.c.

3. Un voilier amarré à un débarcadère terminé par une grue, devant un fleuve avec deux bouées et deux peupliers à droite. E-f, 58 x 111 mm au t.c. avec l'adresse P. Teyssonnières 3 rue Duffour-Dubergier Bordeaux.

4. Un chemin de halage au bord d'un vignoble, avec un voilier, un bouquet d'arbres et une maison à droite. Même adresse que le précédent. E-f  59 x106 mm.

Il a publié chez Cadart.

 

 

10. Raymond GAUTIER-CONSTANT  (1907-1978)  [Paysage de montagne ], burin.

 

 

 



GAUTIER-CONSTANT ( Raymond )

Né à Bordeaux le 15 mai 1907. Illustrateur, graveur, élève de J. B. Vettiner et J. Hubert-Gautier. Professeur à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux, depuis 1943. Exposant à plusieurs salons. A participé à Paris notamment à l'exposition Retour de captivité  au Musée Galliéra, après la guerre de 1939, où il fut lui-même fait prisonnier.  Plus récemment  a fait une exposition personnelle d'ensemble sur invitation du Musée du livre à Bruxelles en 1954.

Son œuvre comprend des ouvrages divers et des illustrations (en taille-douce et en épargne) de livres parmi lesquels nous citerons notamment : Du néant à la vie, Le pèlerin dans la cité de J. M. Eylaud ; les Maximes de La Rochefoucauld (chez l'artiste) ; Images de Montesquieu (chez l'artiste ) ainsi que des ouvrages de grand luxe pour présentation de vins chez des restaurateurs parisiens réputés. En 1947, l'académie Montesquieu lui  a décerné son grand prix pour l'ensemble de son œuvre artistique en faveur du grand écrivain. 

(Jean et Bernard Guérin, Des hommes et des activités, autour d'un demi-siècle. Editions B.E.B., 1957)

 

 

 CAMI ( Robert )

CAMI Robert (1900-1970) a fait l'objet d'une rétrospective à la Bibliothèque Municiaple de Bx en  décembre 1978 à l'initiative de René Buthaud. Né à Bordeaux dans une famille modeste qui le place comme apprenti boucher , il suit les cours du soir de l'Ecole des Beaux Arts avec l'appui de son patron, mais il n'y a pas de cours de gravure alors à Bx. Il reçoit une bourse pour s'inscrire à l'école des Beaux Arts de Paris, reçoit le prix de Rome de gravure en 1928 avec une Phryné à l'e-f. Il revient en 1932 dans sa ville natale où il ouvre un atelier de gravure à l'école des Beaux Arts. En 1942, il part à Paris avec sa femme. Il est nommé chef de l'atelier de gravure aux B.A. en 1945. Il passe à l'art abstrait en fin de carrière, après avoir exercé un rayonnement extraordinaire sur ses élèves. Buriniste, il pratique aussi l'e-f et la pointe-sèche, il a gravé au burin des centaines de timbres pour la France et les colonies.

M.W.

 

11. Robert CAMI (1900-1970) Les deux nus , pointe-sèche.

 

 

 

 


12. Robert CAMI (1900-1970) Nu aux bras levés , pointe sèche.

 

 







13. Paulette EXPERT (1912-2001)  Tête de jeune alsacienne vue de dos, burin.

 

 

 

 

 

EXPERT Paulette

Peintre et graveuse bordelaise, née le 13 février 1912 à Saint Médard de Guizières (33), décédée le 13 décembre 2001 à  Bordeaux .

Fille aînée d'un notaire, elle se passionne dès l'enfance pour le dessin. Elève de Roganeau et de Robert Cami à l'Ecole des Beaux Arts de Bordeaux, admise en 1935 à celle de Paris avec une bourse de la ville de Bordeaux, elle se présente au concours pour le prix de Rome de gravure en 1937 et en 1938. Le sujet imposé était : "Judith montrant au peuple la tête d'Holopherne". Elle est éliminée pour avoir juste inversé sa composition. Elle expose  en 1939  sa" Fontaine de l'Ecole des Beaux Arts", tout en donnant des cours  et en préparant le concours de professeur de dessin. Nommée à Péronne en 1942, mutée au lycée d'Aurillac en 1945, elle enseigne au lycée d'Angoulème en 1955-56. Elle est nommée le 20-12-1956 à l'Ecole des Beaux Arts de Bordeaux comme professeur de dessin et  de gravure, alternant avec M. Gautier-Constant. Elle en part à la retraite en 1976. Elle a beaucoup voyagé durant ses vacances : Nord de la France, Auvergne, Sud-Ouest, Alpes, Roussillon, Maroc, Algérie, Grèce, Italie, Espagne, Scandinavie. Elle a dessiné au crayon, à l'encre, au pastel, remplissant plusieurs centaines de carnets de croquis. En gravure, elle a pratiqué le burin et l'eau-forte au trait, en de rares occasions l'aquatinte et la gravure sur bois.  Elle laisse environ 150 cuivres gravés.

Paulette Expert avait de l'art une conception contemplative, n'y voyant qu'un reflet de la création divine. Elle a gravé des paysages et des monuments des pays qu'elle a connus ou traversés. Mais  toujours suivant les occasions et son inspiration, sans avoir comme Léo Drouyn, un projet encyclopédique, un plan de campagne systématique. Entretemps, l'inventaire monumental était passé à la photographie.

Elle dessinait les paysages, rivières, et animaux domestiques aperçus lors de ses voyages, elle excellait dans le portrait d'enfants, elle a fait des dessins de sa famille, de ses amis et de nus. Elle dessinait des arbres et des fleurs dans les jardins, des natures mortes chez elle, des bateaux dans les ports, dans les chantiers navals, lors des régates, des passages de voiliers. Elle était attentive au mouvement des vagues, aux remous des fleuves et au jet des fontaines.

Il y a plusieurs styles de Paulette Expert. Au burin, elle avait le trait ferme et net, elle ombrait par des tailles parallèles légères. Elle retouchait au crayon ses tirages jusqu'à ce qu'elle fût satisfaite de l'effet. L'ensemble demeurait clair en général. Elle a prolongé jusqu'à sa mort le style néo-classique de burin  hérité de Cami, dans l'eau-forte et la pointe-sèche, elle a un trait plus libre, fait de griffonnis et de repentirs, qui lui est tout personnel.

 

M. W.

 


14. Paul  LEUQUET ( 1932-...)
Figure de proue, burin.

 

 

 

 

 



Incarné  le 29 novembre 1932 à Bordeaux, Paul Leuquet est un homme singulier : fils d'artistes, il n'est jamais allé à l'école pour raison de santé et a reçu son savoir de précepteurs. Plus tard, il s'est inscrit aux Beaux Arts de Bordeaux où il a été l'élève mal-aimé de Raymond Gauthier-Constant, dont il s'est rapidement séparé, de Robert Charazac, de François  Roganeau. Il a rimé, peint, dessiné, déclamé, joué la comédie. Il est devenu un Diogène moderne, mais artiste et écologiste: sa maison est envahie par les arbres, les herbes, les mousses et les chats. Il a illustré Divers jeux rustiques  de Du Bellay, édité par Vialetay en 1962, il a publié en 1964 quatorze burins Images de Bordeaux, puis en 1969 Images de la Nature, préfacé par René Huygues, livre constitué de 18 burins de grand format et d'autant de poèmes sur les animaux. Il a publié en 1995 Monsieur Dubois ou les mémoires de mon Ombre aux éditions Opale, sorte de roman picaresque et philosophique. Il a joué dans la troupe théatrale de Lucette Mouline, enseigné la gravure aux étudiants de l'université de Bordeaux III. Il est membre de l'Académie Montesquieu, et médaille d'or de l'Académie Nationale des Arts, Lettres et Sciences de Bordeaux.

Inclassable, étranger à son temps et à la société, Paul Leuquet a commencé comme artiste figuratif, il se fait ensuite medium des forces obscures et pratique une sorte de dessin automatique au stylo à bille. Il peint à l'aquarelle et à l'huile, travaillant dans des formats de plus en plus grands. Il sculpte aussi depuis quelques années des animaux sur des plaques de métal monumentales. Il s'intéresse à toutes les formes de la vie animale et portraifie volontiers le visage humain. Son œuvre gravé comporte environ 400 burins et 50 eaux-fortes.

Il grave au burin d'un trait très fin, sans contretailles, comme il dessine. Il couvre son cuivre de croquis inégalement poussés, renforçant les détails du monument, qu'il traite de plus loin et d'une main bien plus légère. On croirait voir dessiné sur le cuivre un album de ces voyageurs artistes  d'autrefois. Paul Leuquet n'a pas devant le monument la pensée de l'analyser en historien des écoles et des styles artistiques, il rêve, il rend visibles les morts revenant aux lieux qu'ils ont hantés. C'est un homme qui se promène dans sa culture et qui montre des lieux de mémoire chers à l'histoire locale ou nationale. Il déploie autour du monument ses corollaires.

La gravure de Paul Leuquet, son trait simple et pur, voire académique à ses débuts, se sont modifiés: "Je vais de la forme à l'informe, - apparent informe - contrairement à la conception habituelle de l'art". C'est que l'art est pour lui ésotérique et que l'artiste apporte des nouvelles de l'inconnu, de l'ailleurs, de l'Autre...

 

M.W.

 

 

Michel  DESPORTES 

( Fromental (Quercy) 20 août 1942- Brive-la-Gaillarde 1994 )

Etudes à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux, où il est l'élève de Paulette Expert, puis de1966-67 à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, atelier Chapelain-Midy.

Diplôme National des Beaux Arts  en peinture, et en gravure obtenu à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux, professeur de dessin à l'école d'architecture de Bordeaux de 1972 à 1994.

Graveur au burin et à l'eau-forte, lithographe. L'artiste tirait lui-même ses gravures sur une presse de taille douce TD.  Michel Desportes se disait, se voulait un graveur méridional  : il a représenté maints sites aquitains. Il a été intéressé par les déformations de la perspective, par la représentation dynamique de l'architecture, par le mouvement de la foule, le fouillis végétal des ronces. Il a publié une série de gravures sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

M.W.

 


15. Michel DESPORTES (1942-1994) Terrasses à Terrasson, e-f.

 

 

 

 

 




16. Michel DESPORTES ( 1942-1994) Le port d'Andernos , e-f.

 

 


 



17. Gérard TRIGNAC (1955-...) Le héros, e-f.

 

 

 

 

18. Gérard TRIGNAC (1955- ...) L'étranger, e-f.

 

 

 

 


Gérard Trignac

Né le 19 juin 1955 à Bordeaux. Formé comme technicien collaborateur d'architecte à l'Ecole d'architecture de Bordeaux  de 1975 à 1978, il passe brièvement à l'université et quitte cette voie pour se lancer dans une carrière artistique. Après une exposition à la galerie Condillac (1980), un 1 er prix de dessin de la ville de Bordeaux (1981), une bourse de gravure attribuée par l'académie des Beaux-Arts (1981), un séjour à la Casa Velasquez de Madrid (1982), sa carrière est lancée. Expositions personnelles et de groupe en France et à l'étranger, illustration de livres de bibliophilie : Tristan et Yseut , édité  par le Club du livre (1985), Ode à  Paris de Philippe Soupault, édité par la galerie Bernier (1986), L'Immortel de J. L. Borges, pour les Bibliophiles de l'Automobile-Club de France, Les Villes invisibles d'Italo Calvino, pour les Amis du livre contemporain. Son œuvre de 1979 à 1990 fait l'objet d'une monographie par Gilbert Lascault aux éditions Natiris (1990) et d'un catalogue par Robert Coustet, accompagnant sa rétrospective à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, Les Portes du Silence,  chez William Blake & Co (2004).

Au point de vue de ses thèmes, G. Trignac est , comme le dit R. Coustet, un rêveur d'architecture qui ne pratique aucun autre genre. Il ne fait pas de reconstitution de la Rome antique, ni d'inventaire du patrimoine bâti, il ne fait pas de plans pour la cité future: il dessine ses rêves. Il ne s'écarte de ses constructions imaginaires que dans la mesure où les textes qu'il illustre le réclament. De son propre fonds il tire un monde étrange de pierre ou de béton, où les échelles des objets se contredisent, où les vues en plongée ou en contre-plongée donnent le vertige.  On songe à Piranese pour les architectures et à Bresdin pour le fouillis végétal et les nuages, à des BD contemporaines pour le récit sous-jacent :  ces  villes semblent avoir été désertées par leurs habitants à la suite d'on ne sait quel cataclysme. Mais il n'y a pas chez Trignac de nostalgie de l'Antiquité, ni de méditation morale sur la décadence des civilisations : ses vues empilent  les époques en désordre, les appareils de pierre cyclopéens, les donjons médiévaux, les frontons antiques, les usines de brique du XIXe siècle, les formes colossales de Ledoux et les tuyauteries des pipe-lines. Dans ces ruines modernes et paradoxalement intactes, la racine ronge les monuments abandonnés, la végétation prolifère autour des eaux  croupies. Ou bien le ciel est couvert de nuages gris, ou bien on ne le voit même pas de ciel ni de soleil. Trignac aime les éclairages latéraux provenant d'une source cachée, les ombres nettes projetées par des arches de pierre sur un mur ou une voûte, les lumières qui se dégradent en ténèbres, qu'on sait silencieuses. Dans le traitement des sujets, il se sert parfois de la photo comme document préparatoire. Il compose son dessin à la plume, et le pousse jusqu'à obtenir une œuvre parfaitement finie, susceptible d'être exposée, puis il le grave patiemment et fait mordre la planche au perchlorure. On est loin des traits libres et bouillonnants, des repentirs de Piranese ou des broussailles inextricables de Bresdin. Il  a le trait rectiligne, régulier, un dessin pur, sans à peu près. Telles sont les figures singulièrement nettes d'un triomphe de la mort dont Trignac nous donne la version moderne.

 

M.W.

 

 

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Published by Aristarque - dans Histoire de l'art